Depuis plusieurs mois, à force de faire l’inventaire de ma collection de partitions, je tombe forcément sur des moments exceptionnels de ma vie de chanteuse :
- Celle de « la » Carmen de Peter Brook, « La tragédie de Carmen », Vivian Beaumont Theatre de New York (1984) et Seibu Ginza Theatre de Tokyo (1987);
- Il Tramonto (Respighi), exécuté avec le quatuor Morency;
- Dover Beach (Barber), idem;
- Stabat Mater (Vivaldi), idem;
- Celles qui furent du projet CD BESTIAIRE (Sne 565) et qui donna naissance à La Belle… et les bêtes, un zoopéra;
- Ou encore, celles d’Èva Gauthier, Pionnière du Chant Moderne en Amérique ou… la « Javanaise »;
- Ces espagnolades — incluant El amor brujo, de Falla — exécutées avec l’Orchestre métropolitain, en remplacement au pied levé d’Huguette Tourangeau (août 1985), aux Concerts populaires à l’Aréna Maurice-Richard, sous la direction du regretté Pierre Hétu qui, parce que la veille du concert, vint chez moi avec les partitions d’orchestre pour la seule et ultime répétition…
Et combien d’autres musiques de récital, de musique de chambre, d’opéra, chantées avec mes chers accompagnateurs, dont Suzanne Goyette et Réjean Coallier, pour ne nommer que ceux avec qui j’ai le plus travaillé;
Et combien d’autres partitions, des centaines, que dis-je, des milliers, achetées partout où j’allais étudier ou travailler, en Amérique et en Europe, parce qu’avide de musiques nouvelles ou différentes, mon ambition n’étant pas tant la carrière que faire de la musique, particulièrement celles que les autres ne feront pas…
L’émotion est à son comble. Je dois désormais me délester…