… mais, à quel prix ?!?
Aujourd’hui, Renaud-Bray annonce l’abolition des ventes de disques dans leurs magasins…
On fait un album et pour que ça vaille le coût, on en imprime 1000 copies (pour des raisons de marketing, on doit souvent en donner plus qu’on arrive à en vendre…). Les gens populaires sous contrat, le seuil de rentabilité peut être autour de 15,000. Parfois davantage (moi, au prix où je vends le mien, je ne fais pas mes frais…).
Malgré toutes les entourloupettes via les nouvelles modes de vente et de distribution par internet, les artistes devront faire un choix déchirant : être ou ne pas être…
Je refuse de regarder Star Académie, La Voix, et tous ces concours visant la création de vedettes presque instantanées (et tout ce monde qui vit par procuration !) – j’enseigne le chant et vouloir être une vedette en 3 mois ne date pas d’hier ! Misère !!!!!!!!
Le métier est trop difficile pour qui, comme moi, n’a pas le caractère pour faire les compromis afin d’être populaire. On nivelle beaucoup par le bas et les médias, comme les diffuseurs, ne font guère confiance à l’intelligence du public.
La musique, la chanson s’en va où ?!?
Plan de carrière ? Mon oeil !
Je refuse, donc, d’encourager ça parce que ça me rend éminemment mal à l’aise de voir un tel gâchis en devenir, c’est-à-dire des rêves brisés.
Il y a beaucoup de talents, certes. Il ne faut pas décourager les espoirs, certes. Mais, à quel prix ?!?
Oui, il faut rêver. Absolument !
Ça me crève le coeur parce que, moi-même, je persiste – Dieu sait à quel point j’en ai payé le prix… Oui, je persiste, parce que je n’ai pas dit mon dernier mot.
Merci.
En ce lendemain de publication, je constate, vu les réactions ici et sur Facebook, tant mon profil que ma Page, que c’est un sujet très sensible et qui ne laisse guère indifférent, qu’on soit directement concerné ou pas.
Merci pour vos commentaires. Je suis très touchée.
😀
Merci pour ce beau texte. Je suis ravi de lire et de constater que je ne suis pas le seul qui constate tout ce fast-food musical. J’ai enseigné la musique au secondaire par passion et je dois me résigner à accrocher mon rêve de transmettre pour toutes les raisons que vous avez énumérées. Je n’ai rien contre le talent. Je n’ai rien contre l’amour de la musique. Ce que j’Ai contre, c’est ce qui est caché derrière et les illusions que l’on nous tente de nous faire croire.
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Merci beaucoup d’avoir pris le peine de me lire et de commenter. Je suis touchée par ce geste et ça confirme que je ne suis pas seule. C’est triste…
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pour ma part jessaie de percer en tant qu’auteur compositeur et ce n’est pas facile, les star academie et la voix ca me met en furie, trop facile !!! en general dans le marche ya beaucoup de grand parleur, petit feseur !!!! moi je suis un passione dans ce que je fais et des gens comme moi, je me demande s’il y en a au moins 10 au quebec !!! pas juste des capitalistes faiseux de piastres !!
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Tout comme M.Savard et vous-même, je suis heureux de savoir que je ne suis pas le seul à vouloir préserver la musique du coeur et l’âme. Merci de ce témoignage touchant.
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Je reconnais bien là ton courage, chère Duchesse!
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Nous vivons au Québec, mais nous sommes en Amérique (du Nord); au fil des années, nous (en parlant de la majorité Québécoise) avons intégré une façon de pensé très très Américaine; notre vision sur le succès n’est qu’un exemple. Le rêve Américain est à la porté de tous et chacun!
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