18 avril 2017, 21h15. Je termine enfin ce roman, commencé il y a déjà plus de six mois : La femme qui fuit.
Ça fait toujours aussi mal.
À cette époque, à moins d’entrer en religion ou rester vieille fille, peu de femmes ne pouvaient éviter aisément la famille. Elles ont dû assumer. Tant bien que mal.
La fuite. L’abandon. Énigme ?
« Tu lui souris parce que tu sais que tu ne sauras jamais t’excuser. Tu sais que le pardon à implorer est trop immense. »
Il y en a que la culpabilité n’atteint pas…
La fuite ultime : refuge dans le bouddhisme. État spirituel ? Douteux. Davantage un asile sûr, loin des responsabilités du quotidien. Se vider l’esprit; bientôt l’anesthésie.
Je connais bien une mère qui, aussi, s’est réfugiée dans une autre religion. Pour fuir. À son tour. Là, le charmeur, porteur de certitudes, a fait son oeuvre…
L’enfant, empêchement à la réalisation de soi ? Faut croire que oui, même si je sais qu’il peut épanouir. Cette fuite n’est certes pas l’apanage des femmes…
Mais fuir quoi, qui ? Soi-même ?
L’héroïne de ce roman n’est pas celle qu’on pense. L’abandonnée. Celle qui toute sa vie durant n’a pas lâché le morceau. Manon Barbeau.