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La cruauté (suite)

18 avril 2017, 21h15. Je termine enfin ce roman, commencé il y a déjà plus de six mois : La femme qui fuit.

Ça fait toujours aussi mal.

À cette époque, à moins d’entrer en religion ou rester vieille fille, peu de femmes ne pouvaient éviter aisément la famille. Elles ont dû assumer. Tant bien que mal.

La fuite. L’abandon. Énigme ?

« Tu lui souris parce que tu sais que tu ne sauras jamais t’excuser. Tu sais que le pardon à implorer est trop immense. »

Il y en a que la culpabilité n’atteint pas…

La fuite ultime : refuge dans le bouddhisme. État spirituel ? Douteux. Davantage un asile sûr, loin des responsabilités du quotidien. Se vider l’esprit; bientôt l’anesthésie.

Je connais bien une mère qui, aussi, s’est réfugiée dans une autre religion. Pour fuir. À son tour. Là, le charmeur, porteur de certitudes, a fait son oeuvre…

L’enfant, empêchement à la réalisation de soi ? Faut croire que oui, même si je sais qu’il peut épanouir. Cette fuite n’est certes pas l’apanage des femmes…

Mais fuir quoi, qui ? Soi-même ?

L’héroïne de ce roman n’est pas celle qu’on pense. L’abandonnée. Celle qui toute sa vie durant n’a pas lâché le morceau. Manon Barbeau.

 

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L’obscurantisme… ou l’horreur « de » Dieu !

Avec ces récents attentats — je ne fais pas ouvertement de politique — mais je suis tombée coup sur coup sur des articles ou des émissions de télé ou radio qui ne font qu’alimenter une situation qui est très sensible.

Au sujet du Printemps arabe, en Tunisie, voici des propos tenus par le metteur en scène Fad Hel Jaïbi, dans la magnifique série d’Hugo Latulipe Le théâtre des opérations, ARTV :

Les obscurantistes ne s’occupent que du Coran […] Ils ne vont pas au théâtre, ils ne vont pas au cinéma; ce sont des arts impies. Ils ne lisent pas la poésie, ils ne lisent pas les romans. Toutes les choses de l’esprit ne les intéressent pas. Ils ne vivent que dans l’instance de la mort, que dans l’attente de la délivrance que leur promet l’au-delà. Ils ne sont pas de ce monde alors que nous sommes de ce monde et nous voulons le vivre jusqu’au bout et librement, et le plus passionnément possible.

L’obscurantisme n’est certainement pas l’apanage seul des islamistes, très médiatisés ces temps-ci.
Vivre pour sauver son âme, pour aller au Paradis !
Les chrétiens créationnistes tout autant…
Je vous invite à lire cette chronique de Boucar Diouf, Les intégristes à l’assaut de la science, ou encore écouter l’entrevue avec l’auteur Thierry Lodé, aux Années lumières, dont voici un extrait (1:50:50) :

Le créationnisme est une des oppositions (à la théorie de l’évolution) les plus simples et les moins crédibles qui puissent exister et qui repose surtout sur les confusions religieuses ou ésothériques qui peuvent exister […] Le créationnisme est plus un élément de politique qui cherche à établir des normes morales pour conduire les humains à y répondre et à s’y soumettre plutôt qu’évidemment une vraie théorie scientifique […]

Sachez que ces sectes, au Québec, ont entre autres été vraisemblablement importées (de Floride, notamment) par des vacanciers québécois exaltés ou en manque de règles de vie, ne sachant plus gérer la liberté que leur a donné la révolution sexuelle des années’70, en même temps celle d’avoir la possibilité de vivre sans Dieu…

Culpabilité ?
Manipulés par la peur…
Des morts ambulants, à tout le moins…

Obscurantisme ? Et que dire de nos gouvernements actuels…

Comme c’est désolant, tout ce carnage…