Archives du mot-clé Chanteur d’opéra

Baba the Turk, a Bearded Lady

« Chère Christine,
Est-ce que la même personne que j’ai vu en rehearsal?
Quelle présence
Quelle force
You said you don’t find yourself very funny in that scene.
Apparently the audience does not agree
Pat »

Voilà le précieux compliment (retrouvé dans mes archives) que je recevais au lendemain de la présentation de The Rake’s Progress, d’Igor Stravinsky, lors du stage que j’effectuais au Banff Centre of Fine Arts, il y a de cela quelques décennies…

Sur deux distributions, il se trouve que j’avais été choisie parce que j’avais apparemment été la seule mezzo au Canada à avoir auditionné avec l’aria!!! Franchement, même avec le peu d’expérience que j’avais, il ne me serait jamais venu à l’idée de présenter autre chose. Un air très difficile, certes, mais ceux qui me connaissent savent que les difficultés musicales ne m’ont jamais fait peur. J’avais préparé cette audition avec la coach Marie-Thérèse Paquin, qui n’en laissait pas passer.

Expérience formidable, celle-ci dirigée par le réputé metteur en scène Brian MacDonald et du chef d’orchestre Raffi Armenian. J’avais pour camarades québécois Marie-Danielle Parent (Anne Trulove), Jean-Clément Bergeron (Nick Shadow) et Monique Martin, pianiste répétitrice.

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Mon souvenir de Joseph Rouleau

Nous sommes au début des années’80. J’avais une maîtrise en Interprétation-chant de l’Université de Montréal sous le bras et quelques aventures de concours dans « les dents ».
Pendant ce temps, à peu près rien pour les jeunes chanteurs pour se faire connaître.

Sauf l’infatigable Alain Nonat — Lyrichorégra 20 (Les jeunes ambassadeurs lyriques) — qui fut un des premiers, avec Oper’Arpège – Simone Flibotte et Bruno Laplante – Ensemble « Cantabile » de Montréal/Opéra de chambre du Québec, à produire des concerts lyriques dans le but de faire entendre la jeunesse en compagnie de personnalités plus aguerries, telles que Joseph Rouleau.

Des concerts l’été produits dans l’enceinte de l’ancien pavillon de la France d’Expo 67, désormais connu comme étant le Casino de Montréal.

Ce dimanche-là, nous faisions, entre autres, des extraits de Faust, de Gounod; Mefistofeles un des rôles fétiches de Joseph. Je chantais ceux de Siebel et Marthe (dans le célèbre quatuor).

Sans arrière-pensée, je portais au cou la petite croix en or de ma grand-mère, une croix remarquable puisque les bras n’étaient pas à angle droit. Joseph qui la remarque, en aparté pendant le concert et sans doute dans son personnage tout en charme, me dit en substance ceci : « Alors, c’est (pour)quoi, cette croix? », du tac au tac je lui réponds : « C’est pour vous exorciser! »

Ça l’a bien amusé!
🙂

Allez! Vous aurez bien mérité ce repos, Joseph.

« Mon » René Lévesque : c’était il y a 30 ans !

J’étais boursière du Studio du Québec à Paris, à la Cité internationale des arts, et c’est le lendemain du décès de René Lévesque, le 2 novembre, que le Service culturel de la Délégation du Québec me « court » après.

Pour m’apprendre la nouvelle et ainsi me demander de chanter à la cérémonie commémorative, laquelle eut lieu, le 7 novembre, en l’église St-Philippe-du-Roule, faubourg St-Honoré.

Parce que ce 2 novembre fut également le décès de Yoland Guérard — chanteur d’opéra et animateur télé fort connu pour son implication dans la diffusion de la culture sous toutes ses formes — alors directeur du Centre culturel canadien à Paris, d’où j’arrivais, mais sans avoir pu le rencontrer tel que prévu…

L’anecdote rocambolesque est racontée plus en détail dans mon billet En souvenir de René Lévesque, publié il y a cinq ans.

Souvenirs… souvenirs…