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Beau temps, mauvais temps ?

Vous vous lamentez du temps qu’il fait ?
Sachez qu’il y a quatre ans, l’exécrable, froid et pluvieux mois d’avril s’est incrusté jusqu’au 10 mai !
Le lendemain, dimanche de la fête des mères, fut le premier beau jour de l’année (ca. 30˚). Tout le beau monde s’est rué dans son jardin ou sur les terrasses. Normal, direz-vous.

Pourquoi je m’en souviens ?
Parce que ce 11 mai était jour de première pour la création de mon « Opéra-Chansons ».
Ce temps magnifique a été reconduit pour les 2 autres représentations (18 et 20)…

À rebours, bonne idée ? On ne peut jamais prédire.
Pour qui a une fan base, aucun problème. Dans le cas qui me préoccupe — ce projet qui a pris vingt années de ma vie –, je revenais à la vie professionnelle après un très long silence… et on ne m’attendait surtout pas là.

Mais sachez que ceux et celles qui m’ont fait l’honneur de venir au Bain Mathieu, où j’étais en résidence, ne furent pas déçus !

Voici d’humbles extraits de ce que vous avez raté…

Crédits photos : Michel Parent

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Vous voulez vous débarrasser de vos vieux ?

Envoyez-les à l’hôpital !
Bien sûr, je suis cynique. À l’heure où l’on vit de plus en plus longtemps, à l’heure de l’aide médicale à mourir, combien d’entre nous ne serons jamais assez malades pour y avoir accès ?

Ici, c’est, entre autres, l’histoire de ma tante, la dernière survivante de la grande famille de mon père. Elle s’en allait sur ses 100 ans. Une chute l’amène à l’hôpital. Physiothérapie pendant plusieurs semaines. À la veille de son congé, paf ! : une maladie nocosomiale. Trois jours plus tard, terminé. Partie!

Ma mère ? Elle aussi, après une longue pneumonie, prenait du mieux. Regain d’énergie, elle s’accroche… C Difficile. Puis enfin (!), une parotidite. C’est ce qui l’a rachevée. Comment, diable, a-t-elle pu attraper ça ?!? Pour en avoir moi-même souffert l’an passé, des suites d’anesthésie pour obturation de molaire, je sais à quel point ça peut être souffrant. Et je ne suis pas douillette !

Mon père, lui ? C’est une autre histoire. Ça faisait dix bonnes années qu’il espérait en finir… Plus aucune qualité de vie : ne voit presque plus rien, n’entend presque plus rien, à moitié paralysé des suites d’un AVC… Une infection urinaire traitée probablement trop tard – papa ne se plaignait jamais; on ne pouvait jamais deviner qu’il souffrait… Probablement pour ne pas qu’on le soigne; ça ira plus vite…
N’en pouvant plus, il a arraché sa sonde. Il a failli en mourir. À partir de là, déclin assuré. Ça a marché une première fois ? Il se serait essayé une deuxième fois. Fatal !

Combien d’histoires comme ça où des vieux ne peuvent abréger leurs souffrances pour des raisons éthiques, d’autres parce qu’ayant perdu la raison ? Leur seul « remède » ? Oui, les envoyer à l’hôpital. Un constat inquiétant…

La route vers soi…

Au moment d’un bref détour pipi
par la Promenade internationale de la poésie
je peux lire, entre autres, ceci :

« Il n’y a pas de route
Plus longue que vers toi »
Anibe Koltz, Luxembourg

Permettez que j’ose prétendre la suivante :

Il n’y a pas de route plus longue
Que vers SOI
Toute une vie…