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L’art, subversif ?

Je ne suis certainement pas la première à me poser la question.
Mais, en ces jours noirs où tant de jeunes en quête d’idéaux ou d’émotions fortes peinent à se trouver une passion et qui dérivent vers une radicalisation de leur pensée au profit d’un terrorisme latent, il est à se demander si ces mêmes jeunes ont eu accès à l’art, dans leur courte vie.

L’ennui ? La déprime ? Le désoeuvrement ? Que se passe-t-il donc pour en arriver là ?!?
Comment transmettre une passion à ces pauvres hères ?
La musique adoucit les moeurs, dit-on. Mais quand on réalise que là où ils se garrochent, tête baissée, tout droit vers une mort annoncée, toute forme d’art y est interdite.
Interdit de chanter, de danser, de jouer d’un instrument de musique et quoi encore… Et rire, alors ?!? Mais encore, jouer au ballon… invisible
Aucun droit à la beauté ! On est carrément en train de détruire des chefs-d’oeuvre de l’humanité !

Mais pour qui, donc ?!? Mais pour-quoi ?!?

Dans La Presse du 21 février 2015, Rima Elkouri terminait sa chronique ainsi : « Qu’est-ce qu’il disait, Machiavel, déjà? «Celui qui contrôle la peur des gens devient maître de leurs âmes.» »

L’art, rampart contre la bêtise ? Même pas sûr…

 

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L’ami des artistes? ça me rappelle…

Je n’ai pas connu Paul Desmarais ni sa femme Jacqueline. Par contre, ça me fait rappeler des situations inconfortables entre, ce qu’on appelle mécénat, argent-politique-art…

Pour commencer, mon père aurait tant voulu qu’un ancien organisateur politique, dont l’épouse était ou avait été sa cliente (mon père vendait du Chevrolet-Oldsmobile), me supporte monétairement. Cet homme avait apparemment une réputation d’aider. Je sais qu’il l’a fait avec une de mes collègues par la suite.
Mais les choses ne se présentaient pas à mon goût et j’étais fort mal à l’aise avec cette situation dans laquelle je me sentais une obligation pour laquelle je ne savais comment assurer, rien n’étant garanti dans le milieu de la musique. Ça a mal tourné…
Puis, il y a eu Clément Richard, alors ministre des Affaires culturelles de l’époque – il était député de la région d’où je venais, il avait même fait le voyage à New York, en compagnie de Bernard Lamarre (ex de Lavalin et ex du MBA), pour m’entendre chanter Carmen dans La Tragédie de Carmen de Peter Brook. Il m’avait déjà dit: « Pourquoi tu ne viens pas me voir à mon bureau, comme XX ?… ». En fait, je ne sais vraiment pas ce que j’aurais pu y aller faire… À tout le moins, entre-temps, j’ai eu droit à quelques dollars discrétionnaires pour aller faire mes auditions.
Ensuite, il y a eu Lise Bacon, alors ministre de la Culture, que j’avais rencontrée à l’issue du concert gala où je chantais pour l’entrée de la ville de Québec au sein du Patrimoine mondial de l’Unesco. Elle m’avait dit: « Venez donc me voir à mon bureau.. »
?!?!?
Là encore, qu’est-ce que j’aurais bien pu y faire.

J’avoue ma candeur et mon absence de sens des affaires ou d’opportunisme mais j’ai toujours l’impression que j’y perdrais mon âme, que j’aurais des dettes que je ne pourrais rembourser. Je suis très, mais très mal à l’aise avec ça.

Et enfin, pilant sur mon orgueil, à l’automne 2000, je rencontre mon député de l’époque et ministre de la Solidarité, André Boisclair… La cassette!!! Sans me regarder, il me défile son discours pendant de longues minutes à la vitesse de l’éclair, comme il a toujours su faire!
« J’ai » (« mon » obnl) reçu 600$. Mais je suis sortie de là avec une sorte de nausée!

J’aimerais vraiment, un jour, avoir accès à de l’aide, mais que je saurais inconditionnelle. Le retour d’ascenseur serait ainsi plus facile…
Le temps approche à grand pas pour ce besoin d’aide…

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13 octobre

Voici un article paru hier dans Le Devoir qui vient appuyer mes doutes:
http://m.ledevoir.com/politique/quebec/389850/paul-desmarais-un-bilan-s-impose