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Le grand retour de la diseuse : Gérard Depardieu ?

Ne vous méprenez pas sur l’emploi du féminin. J’ai déjà déploré la disparition prochaine de la dynastie des diseuses. Comme je me réjouis d’entendre ce que cet acteur recrée avec les chansons de son amie Barbara !

Il s’agit là d’une grande leçon, non pas de chant, mais d’in-ter-pré-ta-tion.

Dans la publicité, « Gégé » émet délicatement ceci :

«  C’est (ses chansons) très difficile à chanter… enfin, pas à chanter… à dire… »

Justement! Prima la voce, nous serine-t-on les oreilles, chanteu-r-ses classiques. Bien entendu, la musique est fondamentale. Mais le texte ! Sans lui, il n’y a pas de musique.

On aura beau avoir la plus belle voix, la plus puissante, la plus-plus-plus, si elle n’est pas soumise au texte…

Il m’en a fallu des pleurs et grincements de dents, parce que ma voix n’était pas ceci ou cela — j’avais pourtant bien autre chose à offrir, mais bof !?! –, pour enfin me trouver et créer.

L’émotion, la voix en sera toujours le véhicule. Mais ça passe comment ?

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Diseuse : une dynastie en voie de disparition

…De retour du récital d’adieu de la Grande Greco : É-mou-vant !…

Avec le décès récent de Patachou (30-04-15), Juliette Greco est bel et bien la dernière représentante de cette lignée de chanteuses que l’on nommait, à raison, « diseuses ».

Nous entendons « diseuses » ces chanteuses, souvent dotées de voix magnifiques — Cora Vaucaire, Juliette Greco, Patachou… — pour qui le texte, le sens, était placé au faîte de l’art de la chanson, celui-ci étant le message. La musique son support, la voix, l’humble véhicule.

Ces artistes auront toujours quelque chose à nous apprendre d’un art dont le style semble désormais révolu, celui de la transmission du sens, du verbe par cette élocution qui permet de l’entendre, de le comprendre. Ces diseuses ont appris à dire, déclamer un texte, à l’articuler dans le plus grand respect de la musique qui a permis à cet art mineur, comme disait Serge Gainsbourg, de se rendre jusqu’à nous, nous faire vibrer, nous émouvoir.

Chez nous, au Québec, encore active, Danielle Oddera est bien la dernière à pouvoir encore faire la « démonstration » de cet art si noble.

Aujourd’hui, la voix aura-t-elle pris le dessus ? Le contenant au détriment du contenu…

Formée à l’art lyrique, il m’aura pris toutes ces années pou en « revenir »… Cet instrument qu’est la voix sera, certes, toujours une source de recherche et de questionnements. Elle est là pour servir un texte, une musique et l’émotion qui en découlent. Car la voix ne trompe pas. Elle est le reflet du SOI. Un précieux don à respecter.

Diseuses : je ne me lasserai jamais d’écouter attentivement ces « anciennes ». Comme la mode finit toujours par revenir, qui sait…

Merci, Juliette !

Photo Michel Parent

Être de son temps ?

Dans La Presse de ce matin (2 mai), à propos du Festival d’Opéra de Québec et l’oeuvre qui sera mise en scène par Robert Lepage, L’Amour de loin, de Kaija Saariaho, je lisais ceci :

Les marionnettes sont de plus en plus utilisées au théâtre ou à l’opéra. C’est une façon de raconter une histoire […]

J’ai voulu être modeste dans la réation de L’«Opéra-Chansons » WXYZ… Code secret. Même que je trouvais que je ne réinventais pas la roue ! J’ai simplement créé un pantin additionné de quelques éléments technologiques.
J’ignorais ce qui semble maintenant être à la mode… comme de quoi…

Photo Michel Parent

En réponse à la question…

Comment définiriez-vous votre style, ce que vous faites ?

Après des années à dire :
Non, ce n’est pas De l’opéra;
Après des années à dire :
Oui, ce sont des chansons;
Après des années à dire :
Non, ce n’est pas de la pop;
Après des années à dire:
Oui, c’est UN opéra !

Je répondrais donc ceci :
Je fais du lyrique moderne
sans le cliché qui va avec…
Je fais de la chanson française moderne
tout en étant accessible.

Ainsi, en est-il ici de la rencontre entre
Rufus Wainwright et La Callas
ou encore
Francis Poulenc et La Dufresne

Donc,
L’« Opéra-Chansons » WXYZ… Code secret
n’est pas DE l’opéra mais UN opéra.

Car, tel un slogan :
La chanson, c’est ça aussi ;
C’est aussi ça, l’opéra !

 

Entre créativité et inertie…

Comment comprendre l’inertie et peut-être la mauvaise foi de certains décideurs quand, au simple visionnement de mon diaporama et de mon 1er extrait « live », je reçois ce commentaire d’un nouvel (?) « admirateur » :

[…] j’ai regardé quelques extraits sur Internet.  Je ne suis pas connaissant de « l’art lyrique », et des nuances dans ses formes d’expression, et encore moins de son évolution récente. Mais ai-je raison de voir dans ces brefs extraits un lien avec ma perception d’une certaine « école française » (???) -du moins « moderniste » (???)-, en émergence dans l’entre-deux guerres ?

[…] Si « chansonnier » veut dire quelqu’un qui est « critique » de certaines réalités ou d’évènements, ou de choix imposés aux masses, moi je pense qu’il en manque ces temps-ci dans la sphère publique, et il est facile de comprendre que ceux/celles qui tirent des ficelles cherchent à les écarter.
[…] Bravo pour le courage de lutter, de se dévoiler, de rester saine / sereine malgré les avatars, vicissitudes et mesquineries.
Normand Dickey, 01/02-04-2014

On nous exhorte d’être créatifs et quand on l’est, on vous donnera tellement d’excuses…
Quand le public, lui, comprend…

Photo Michel Parent

Du chaos au spirituel…

Dans la préface de Philippe Sers introduisant le livre de Kandinsky, Du spirituel dans l’art, et dans la peinture en particulier, nous lisons ceci :

« Il y a dans l’œuvre d’art la révélation d’une réalité supérieure inaccessible au discours de la raison et elle devient par une coïncidence inouïe dans le même mouvement le support d’une méditation métaphysique. Elle est à la fois le support de la méditation et l’image de l’itinéraire.
[…] La valeur n’est pas esthétique. Une œuvre est bonne lorsqu’elle est apte à provoquer des vibrations de l’âme, puisque l’art est le langage de l’âme et que c’est le seul.
[…] c’est l’âme des moyens de l’art qui lui (Kandinsky) répond dans cette correspondance entre musique et peinture, confirmant la vocation de l’art et son pouvoir […]
(Repris de Regards) « Chaque œuvre naît, du point de vue technique, exactement comme naquit le cosmos… Par des catastrophes qui, à partir des grondements chaotiques des instruments, finissent par faire une symphonie que l’on nomme musique des sphères. La création d’une œuvre, c’est la création du monde. »

Cela m’émeut parce que c’est dans un immense chaos que j’ai créé L’« Opéra-Chansons » WXYZ… Code secret. J’ai réellement vécu une renaissance, une résurrection. Le rapport avec le spirituel est indéfinissable mais il a été nettement ressenti par le public.
Se faire dire être resté absorbé pendant quelques jours par cette présentation ou encore que je dégageais une aura perceptible demeure un immense cadeau autant qu’un privilège. Je n’aurai pas tant oeuvré en vain.

Une question demeure : pourrai-je jamais le représenter ?

Faire oeuvre utile…

Comme dit si bien cette magnifique et touchante chanson de Julien Clerc, sur un texte non moins poignant d’Étienne Roda-Gil, Utile :
« À quoi sert une chanson si elle est désarmée […]
Je veux être utile À vivre et à rêver […] Je veux être utile À vivre et à chanter. »
… Oui, mon plus cher souhait aurait été, avec mon « Opéra-Chansons », faire oeuvre utile…

Au fond, de toute ma vie, ce fut le moteur principal de mon chant, de ma voix, d’une présence sur scène :
Comment voulez-vous gagner un concours avec une chanson comme Des ronds dans l’eau ?!?
J’avais 13 ans… Déjà, j’avais besoin de sens pour me donner le « droit », une vraie raison de chanter.

L’insignifiance, le réchauffé jusqu’à l’ennui, très peu pour moi. Cela n’enlève en rien à la légèreté et/ou la drôlerie d’une chanson. Le contexte fait toute la différence.

Bienheureux sont les artistes qui peuvent avoir à long terme une oreille, un public…

Permettez que je partage ici l’interprétation de la muse de la chanson citée plus haut, la Divine Gréco :

… et d’en pleurer…

Photo: Michel Parent

L’« Opéra-Chansons » ou… la peur du ridicule

Oui, la peur du ridicule m’a habitée pendant toutes ces années où j’ai résisté à la publication de ces chansons, encore plus de les présenter sur scène.

Un saut dans le vide, que fut cette aventure…

Toucher les coeurs, mission difficile mais apparemment réussie.

Aussi, je me permettrais d’emprunter le témoignage d’une collègue,
Solange Lessard : « Tu m’as impressionnée par toute ta théatralité, la beauté de la voix au service de chansons vraiment spéciales… », 11 mai 2014
Ainsi que celui de Suzanne Maurice, mon accessoiriste et amie :
« Merci Belle ‪Christine, j’arrête pas de fredonner tes chansons tellement elles m’habitent… Un spectacle fascinant, de poésie musicale toute en finesse… », 14 mai 2014

Encore 2 représentations :
Dimanche, 18 mai – 16h00
Mardi, 20 mai – 19h00

BAIN MATHIEU
2915, rue Ontario Est (métro Frontenac)

N’ayez pas peur !
Plongerez-vous avec moi ?

 

 

 

Photo: Michel Parent

Ma Première

Ce fut une très petite salle, mais ô combien belle !

Des coeurs touchés !

N’est-ce pas le but ultime !

Les avoir touchés, comment, par quelle-s chanson-s, je l’ignore. C’est le « Code secret » de ces coeurs.

Je remercie d’autant plus ces personnes qui ont bravé le beau temps, inéluctable…

Je vous attends Dimanche, 18 mai — 16 h 00
et Mardi, 20 mai — 19 h 00
Au plaisir !
AG Photographe PLB Design

L’« Opéra-Chansons » : C’est demain !

Oui, c’est demain !
Enfin, ma Première
Oui, c’est une course contre la montre !
Je vais (on va – Les Productions « La Fille de l’Île ») y arriver…
Sur la peau de fesses !

Eh ! oui, il fera beau !

Oui, c’est la Fête des Mères…
Vous qui l’êtes, peut-être, qui en avez une, c’est pour vous, pour elle, vos filles – et vos garçons et/ou leur conjoint, et le vôtre, par ricochet…

Une histoire de femme ?
Universelle, pourtant…

Avec moi, venez partager cette exploration en chansons, en « opéra »
Accompagnez-moi dans cette aventure…

Au plaisir de vous y voir !