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Toujours d’actualité : mes chansons!

Encore aujourd’hui, Je ne connais cette personne qu’à travers un échange épistolaire (par courriel) foisonnant depuis quelques mois : ce monsieur m’a trouvée grâce à ce site, lui, faisait des recherches sur les vieilles maisons de l’Île d’Orléans, la maison de ses aïeux avoisinant celle de mon grand-père paternel.
Or, comme j’ai participé à une certaine époque à plusieurs événements artistiques à saveur patrimoniale à l’Île d’Orléans (le 450e de l’île, le 300e du Couvent de Sainte-Famille, le 300e de la famille Lemelin) ainsi qu’au Festival de musique de chambre de Sainte-Pétronille, j’étais étonnée qu’il n’ait jamais entendu parler de moi ou même de mon père, lequel était connu comme « Barrabas dans la Passion ». Il n’est pas natif…

Un échange soutenu et des plus intéressants s’engage, et je finis par évoquer le fait que la chanteuse classique a commis des chansons. Il s’y est intéressé au point d’acheter mon album, pour lequel il m’a fait, il y a quelques jours, un témoignage à la limite de la dithyrambe :

À la lumière de ce que vous m’avez écrit […], je comprends mieux votre parcours, et sympathise avec vous, mais le disque dit déjà tout. Ce que vous avez réalisé est vraiment quelque chose comme un grand disque, pour moi indéniablement à l’égal de ceux d’un Richard Desjardins. Un véritable bijou, plein de votre vérité, de votre passion, de votre souffrance aussi, que vous avez su transcender par votre maîtrise de la composition et de l’interprétation. Je l’ai réécouté plusieurs fois, encore ce soir, et chaque fois j’en goûte les qualités, l’originalité. Des textes qui laissent se dévoiler qui vous êtes, ce que avez vécu, avec lucidité et non sans humour. Des musiques qui me rappellent toutes sortes de chansons de répertoire, des compositions classiques, même du Ravel. Et votre voix qui met le tout en lumière avec une grande richesse expressive. Toujours, vous touchez à des thèmes essentiels, ceux qui parsèment la route de notre brève aventure. Derrière tout ça, il y a un travail absolument énorme. Je suis vraiment impressionné. […]
Ce que vous avez réalisé est vraiment original et unique, d’une grande profondeur, et d’une haute tenue professionnelle. Chacune des chansons qui nous permettent de découvrir le code, votre code, mériterait qu’on s’y attarde. […]
Steve Canac-Marquis

Huit ans après avoir publié un projet qui aura pris vingt ans à venir définitivement au monde… Il est malheureux que je ne sois toujours pas en mesure de reprendre la version scénique de cet « Opéra-Chansons ». Considérant les éloges reçues, j’imagine presque les siennes…

Dire que j’ai eu peur du ridicule et du jugement!
Toujours d’actualité? Ce n’est pas l’avènement de #Metoo-Moiaussi qui fait que les choses ont vraiment changé : cet été, j’entendais le billet de la chroniqueuse Catherine Éthier qui n’en pouvait plus de se faire suivre sur la rue, le thème de Errance (#5 de l’album), un billet que je n’arrive pas à retrouver pour le partager avec vous…

Résultat de l’ambigüité dans l’éducation des filles et celle des relations hommes-femmes…

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The show must go on !

Hier soir (6 mai 2019), Quai des brumes.

Il y a un %?&?*?&*?& de chien qui a volé « mon » iPod dans lequel se trouvent toutes les pistes d’accompagnement de mon « Opéra-Chansons », cela peu après la prise de son…

The show must go on…
À part une seule pièce, je ne peux pas m’accompagner au piano.
Solution miracle :
Mon album, la trame principale de l’œuvre, se trouve sur Bandcamp, dont les chansons choisies pour l’occasion.
J’ai alors chanté par-dessus ma voix — j’aurai comme réinventé le karaoké. Cela a donné un élan dramatique supplémentaire.
Le public, qui était au courant, fut très ému¹.
Même que ce sont les jeunes hommes qui me font les plus beaux compliments!²
(ce fut le cas lors de la création il y a 5 ans)
Comme de quoi, les chansons écrites par les femmes peuvent aussi toucher les hommes.
Je ne comprendrai jamais la frilosité des diffuseurs officiels. Pour qui se prennent-ils donc?!
Toucher les gens, c’est quand même pour ça qu’on fait ce métier, qu’on l’a choisi.
Et qu’on résiste à sa «finitude »…

¹ « Très belle performance de ta part, très bon revirement de situation! […] Tu es restée forte, c’était impressionnant! » Marjouie Pedneault
« Très belle performance, c’était enivrant. » Véronica Saint Louis
« Malgré cette situation désolante, tu as redressé la barre comme une cheftaine! Merci Christine. Ça aurait été compréhensible de ne pas rendre le show, mais tu n’as pas donné raison à l’affreux. Il faut savoir que celui qui a fait le coup n’est pas quelqu’un d’heureux et que par son malheur non réglé il en contamine d’autres. C’est en faisant ce que tu as fait qu’on brise le cercle pernicieux de la colère et de la vengeance. Merci de ce que tu es et de ce que tu offres grande dame! » Marianne Tremblay-Gosselin
² Je cite de mémoire : « Je n’étais ici que pour prendre une bière. Je manque de vocabulaire, j’ai été très impressionné par l’humanité de vos textes, de vos chansons. » Un inconnu-visiteur qui a spontanément   « sauté sur moi » pour me faire le compliment.
« Comme des soldats! Bravo Christine; tu avais toute la légitimité pour faire une croix sur la performance face à cette situation honteuse et tu y es allé quand-même.
Et résultat, comme tu dis: la qualité n’a même pas été altérée, ça a fourni un ton original inattendu!
Merci, c’était super! » Félix Deconinck

Et il y en a eu d’autres, je suis étourdie… et émue…

06-05-2019Quaidesbrumes-1

 

 

Joie et Paix !

Ce matin, me revient en mémoire une vieille chanson :

« […] Pourquoi rester morose
Devant les prés en fleurs ?
Puisqu’il y a des roses,
Il faut croire au bonheur »
Paroles : François Brunet

Quelle année !

Croire au bonheur, utopique ?

Pour la Nouvelle Année,
Que 2017 soit pour tous
Un gage de
Joie et de Paix !

La laideur ?

Vous connaissez Juliette Nourredine ? S’il est un laideron de la scène musicale féminine, c’est bien elle.
Or, je l’a-doooooo-re ! Il s’agit d’une artiste de la chanson française d’immense valeur. Un talent fou ! Dotée d’un sens de l’humour truculent et d’autodérision rafraîchissante, celle-ci se fout de ce qu’on peut bien penser ou dire d’elle.

L’ayant vue en spectacle lors du Coup de cœur francophone en 1993, en plus d’un répertoire à faire rougir n’importe qui, j’ai été témoin d’une bête de scène, assurée et remplie de son art. Depuis, je suis une inconditionnelle.

Nous sommes témoins de propos fort disgracieux concernant la Révélation de l’année Safia Nolin (qui m’a conquise récemment). Depuis son très jeune âge, cette jeune femme a fait l’objet de malveillance — le mot est faible. De quoi être complexée pour la vie…

Je serais bien étonnée qu’elle aie voulu ressembler à Juliette Nourredine, qui pourrait bien lui servir de modèle.

Quoiqu’il en soit, déterminée, dimanche soir Safia Nolin a posé un geste d’affirmation. Un « statement ». C’est tout en son honneur. Et dans le fond, un pied de nez à tous les vilains de ce monde, leur criant sans doute : « Mangez…, f… y… !, MOI, j’ai un FÉLIX ! »

Je lui dis bravo et bonne chance. Mais surtout, prudence : une artiste (surtout une fille) a beau avoir un talent immense, être d’une beauté de fée, si elle est mal entourée…

Gare aux vautours…*

sn

Safia Nolin

*Les Vautours, titre #11, WXYZ… Code secret, un « Opéra-Chansons »

5 ans déjà !

Oui, cinq ans, jour pour jour : Le lancement-web (faute de mieux !) de mon album WXWZ… Code secret, un « Opéra-Chansons ».
Un jeudi, 25 août 2011, il pleuvait des cordes…

Je venais à peine d’entrer sur les réseaux sociaux. J’avais donc peu d’amis Facebook, encore moins de Fans de ma Page… Quant à Twitter… Ce qui fait que ça un peu passé dans le beurre… Néanmoins, très bien commenté par ceux et celles qui ont réussi à se le procurer.

Trame principale d’une œuvre dramatique formidable qui a été créée en mai 2014 : L’« Opéra-Chansons » WXYZ… Code secret pour lequel j’ai reçu beaucoup d’éloges.

Affiche_Opéra-Chansons'

Œuvre intemporelle s’il en est, je vous invite toujours à vous procurer l’album – à défaut de pouvoir assister cet opéra de chambre, pour le moment – par mes bons soins ou via le site Bandcamp.com.

Merci encore pour votre encouragement très apprécié, passé, présent et futur !

L’identité… (bis)

Elle s’appelle « Personne »…, cette chanson qui me définit parfaitement, je ne l’ai vraiment pas écrite pour rien.

Depuis le jour de ma naissance et même jusqu’à ce matin, lors de ma visite au bureau du Directeur de l’état civil du Québec, mon prénom aura été l’objet de controverse !

Pour commencer, lors de mon baptême, le jour même de Noël, sans toutefois le supprimer, mon grand-oncle de prêtre avait refusé de substituer le nom de Marie pour celui de Myriam — qui voudrait apparemment dire Marie en hébreux — et qui m’aurait si bien allé. Alors, comme on ne savait toujours pas comment m’appeler, on m’a fait porter le nom de Christine — c’était Noël, après tout. Ainsi, parce qu’une fille catholique ne pouvait pas, alors, ne pas avoir le nom de Marie sur son baptistère, il a été rajouté. J’aurai été probablement la seule catholique, au Québec du moins, à avoir jusqu’à cinq prénoms sur ce religieux papier !

Or, Marie n’apparaissait pas sur le registre d’état civil. Après maintes discussions avec les autorités (j’avais deux originaux différents avec moi !), on l’a tout simplement fait sauter et déplacé l’ordre d’usage, Myriam étant alors en tête. Je serai probablement également la seule baptisée (avant une époque maintenant révolue) à ne pas avoir le prénom de Marie sur ce registre !

Et ce n’est pas tout. Au-delà de toutes les sempiternelles confusions entourant mon identité, ce prénom que je porte aura été sujet à raillerie jusqu’au chevet de ma mère mourante par ce « presque jumeau » de frère ! Autre chanson (# 6 de l’album) que je n’aurai pas, non plus, écrite pour rien…

L’identité, c’est aussi exister. Ce qui est au coeur même de mon oeuvre, L’« Opéra-Chansons » WXYZ Code secret

Photo Michel Parent

Huit jours à peine…

En huit jours à peine, un chapelet guère interrompu d’attentats et de tragédies…
Comment voulez-vous que ces malheureux soient dans un état d’esprit, dans un état mental normal ?
Des cerveaux lavés.
Des têtes brûlées !
Dieu – s’il existe – a le dos large…

Diseuse : une dynastie en voie de disparition

…De retour du récital d’adieu de la Grande Greco : É-mou-vant !…

Avec le décès récent de Patachou (30-04-15), Juliette Greco est bel et bien la dernière représentante de cette lignée de chanteuses que l’on nommait, à raison, « diseuses ».

Nous entendons « diseuses » ces chanteuses, souvent dotées de voix magnifiques — Cora Vaucaire, Juliette Greco, Patachou… — pour qui le texte, le sens, était placé au faîte de l’art de la chanson, celui-ci étant le message. La musique son support, la voix, l’humble véhicule.

Ces artistes auront toujours quelque chose à nous apprendre d’un art dont le style semble désormais révolu, celui de la transmission du sens, du verbe par cette élocution qui permet de l’entendre, de le comprendre. Ces diseuses ont appris à dire, déclamer un texte, à l’articuler dans le plus grand respect de la musique qui a permis à cet art mineur, comme disait Serge Gainsbourg, de se rendre jusqu’à nous, nous faire vibrer, nous émouvoir.

Chez nous, au Québec, encore active, Danielle Oddera est bien la dernière à pouvoir encore faire la « démonstration » de cet art si noble.

Aujourd’hui, la voix aura-t-elle pris le dessus ? Le contenant au détriment du contenu…

Formée à l’art lyrique, il m’aura pris toutes ces années pou en « revenir »… Cet instrument qu’est la voix sera, certes, toujours une source de recherche et de questionnements. Elle est là pour servir un texte, une musique et l’émotion qui en découlent. Car la voix ne trompe pas. Elle est le reflet du SOI. Un précieux don à respecter.

Diseuses : je ne me lasserai jamais d’écouter attentivement ces « anciennes ». Comme la mode finit toujours par revenir, qui sait…

Merci, Juliette !

Photo Michel Parent

Être de son temps ?

Dans La Presse de ce matin (2 mai), à propos du Festival d’Opéra de Québec et l’oeuvre qui sera mise en scène par Robert Lepage, L’Amour de loin, de Kaija Saariaho, je lisais ceci :

Les marionnettes sont de plus en plus utilisées au théâtre ou à l’opéra. C’est une façon de raconter une histoire […]

J’ai voulu être modeste dans la réation de L’«Opéra-Chansons » WXYZ… Code secret. Même que je trouvais que je ne réinventais pas la roue ! J’ai simplement créé un pantin additionné de quelques éléments technologiques.
J’ignorais ce qui semble maintenant être à la mode… comme de quoi…

Décès de Patachou…

J’avais 13 ans. J’avais choisi cette chanson (la version courte de Françoise Hardy) pour mon premier concours de chant à vie.

M’accompagnant moi-même au piano, un piano droit, un microphone ne pouvant se rendre jusqu’à moi, dos au public, j’ai chanté cette pièce d’une intimité et profondeur certaine.
Une camarade m’avait demandé de l’accompagner au piano pour ce même concours. Elle avait choisi le succès de Mireille Mathieu « Oui, devant Dieu devant les hommes ».
Elle, face au public, de sa voix tonitruante dans le micro, comment vouliez-vous que je gagne contre elle?!?

Je suis demeurée profondément attachée à cette chanson et à tout ce qu’elle véhicule. Préférant toujours le contenu au contenant. Ma démarche artistique en faisant foi.

R.I.P. Patachou